Une multitude de pics s’étendent sur le sol.
Si je marchais pieds nus, je les haïrais.
Mais puisque je suis chaussée,
La seule manière qu’ils auraient de me blesser,
Serait que je les écrase entre mes paumes.
Ces petites sphères épineuses me sourient.
Leur peau se déchire en un délicat entrebâillement,
Sous lequel sont logées deux boules de bois.
Elles sont lisses, habillées de leur parure poilue.
Ces boules-ci sont inoffensives, je les aime bien.
Je mets la bogue dans ma poche.
Elle séchera et rétrécira,
Jaime bien observer ça.